Freelance et retraite : comment ça marche et comment bien la préparer ?

Vous avez créé votre entreprise, développé votre affaire, géré votre rémunération, mais avez-vous pensé à votre retraite ? Contrairement aux salariés affiliés au régime général, un travailleur indépendant doit gérer lui-même ses cotisations, son affiliation et sa caisse de retraite.

Le système de retraite en freelance repose sur plusieurs facteurs : votre statut juridique, vos revenus annuels, le nombre de trimestres validés et votre taux de cotisation. Entre régime de base, retraite complémentaire, assurance vieillesse et capitalisation, il est essentiel de comprendre comment fonctionne votre protection sociale.

Certains freelances découvrent trop tard que leurs cotisations ne suffisent pas à leur assurer un montant suffisant pour maintenir leur niveau de vie. Pourtant, il existe des solutions : optimiser ses versements, investir dans des produits d’épargne retraite (PER, SCPI) ou encore racheter des trimestres.

Ne subissez pas votre retraite, préparez-la dès maintenant. Dans cet article, nous allons voir comment améliorer votre pension, éviter les pièges et choisir la meilleure stratégie pour assurer votre avenir.

Un freelance est assis à son bureau, analysant des plans de retraite sur son ordinateur. Autour de lui, des documents, une calculatrice et un grand horloge sur le mur rappellent l'importance du temps. Une tirelire et un pot marqué "fonds de pension" symbolisent la planification financière.

Comprendre le système de retraite pour les freelances

Quand on travaille en freelance, le système de retraite fonctionne différemment par rapport aux salariés. Ici, pas d’employeur pour gérer les cotisations. Tout repose sur vous : combien vous cotisez, où, et à quel régime. Comprendre ce fonctionnement est essentiel pour éviter les mauvaises surprises et bien préparer l’avenir.

Le principe de la retraite en freelance

Le système repose sur deux niveaux de cotisations :

  1. La retraite de base, qui fonctionne sur le principe de répartition : les cotisations versées aujourd’hui financent les pensions des retraités actuels.
  2. La retraite complémentaire, qui permet d’obtenir des droits supplémentaires selon le statut et le montant des cotisations versées.

Contrairement aux salariés affiliés d’office au régime général, les freelances dépendent de régimes spécifiques en fonction de leur statut juridique.

Les régimes de retraite selon le statut du freelance

Le régime de retraite varie selon le statut sous lequel vous exercez votre activité. Voici les principales catégories :

1. Les Travailleurs Non Salariés (TNS)

Ce statut concerne les auto-entrepreneurs, entrepreneurs individuels, gérants majoritaires d’EURL ou de SARL. Ils cotisent auprès de la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), qui gère :

  • La retraite de base, calculée sur les revenus déclarés.
  • La retraite complémentaire obligatoire, qui fonctionne avec un système de points accumulés au fil des années.

💡 Important : Pour valider 4 trimestres de retraite, un freelance doit déclarer un revenu minimum (ce seuil varie chaque année).

2. Les assimilés salariés

Ce statut concerne principalement les présidents de SASU et les gérants minoritaires de SARL. Ils sont rattachés au régime général de la Sécurité sociale, tout comme les salariés classiques. Ils cotisent donc pour :

  • La retraite de base (Caisse nationale d’assurance vieillesse – CNAV).
  • La retraite complémentaire Agirc-Arrco.

L’avantage ? Une protection sociale plus complète, mais en contrepartie, les charges sociales sont plus élevées que pour les TNS.

3. Les professions libérales

Les avocats, médecins, architectes, experts-comptables et autres professions réglementées cotisent auprès de caisses spécifiques, comme la CIPAV ou la Caisse nationale des barreaux français.

Chaque caisse a ses propres règles de cotisation et de calcul des droits à la retraite. Certains régimes sont plus avantageux que d’autres, il est donc essentiel de bien se renseigner avant de choisir un statut juridique.

Comment cotiser efficacement pour sa retraite en freelance ?

Contrairement aux salariés qui voient leur retraite prélevée directement sur leur salaire brut, les freelances doivent eux-mêmes gérer leurs cotisations. Voici quelques points à surveiller :

  • Déclarer suffisamment de revenus pour valider un nombre de trimestres suffisant chaque année.
  • Ne pas oublier la retraite complémentaire : certains freelances négligent cette cotisation, mais elle peut faire toute la différence à la retraite.
  • Anticiper un éventuel manque de cotisations en envisageant des solutions comme le rachat de trimestres ou des produits d’épargne retraite (PER, SCPI…).

Ce qu’il faut retenir

✅ Le régime de retraite dépend du statut juridique du freelance.
✅ Les TNS, assimilés salariés et professions libérales ont des règles différentes.
✅ Ne pas cotiser assez peut avoir un impact direct sur le montant de la pension.
Il existe des moyens d’optimiser sa retraite dès maintenant.

L’âge de départ à la retraite pour un freelance

L’âge de départ à la retraite ne dépend pas seulement de l’envie d’arrêter de travailler. Les freelances doivent remplir certaines conditions pour toucher une pension correcte.

À quel âge peut-on partir à la retraite en freelance ?

En France, l’âge minimum de départ est fixé à 62 ans. Cependant, pour percevoir une retraite à taux plein, il faut :

  • Avoir cotisé un nombre suffisant de trimestres (entre 167 et 172 trimestres selon l’année de naissance).
  • Atteindre l’âge de 67 ans, âge auquel la décote ne s’applique plus, même en cas de trimestres manquants.
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Si un freelance part à 62 ans sans avoir tous ses trimestres, le montant de la pension de retraite sera réduit.

Comment valider des trimestres en freelance ?

Le nombre de trimestres validés dépend du revenu annuel déclaré. En 2024, pour valider 4 trimestres, un travailleur indépendant doit déclarer au moins 6 090 € de revenu net. Ce seuil varie en fonction du statut juridique et du régime de retraite.

Seuils de validation par statut

  • Micro-entrepreneur : basé sur le chiffre d’affaires après abattement (ex. 21 996 € en prestation de services pour 4 trimestres).
  • Travailleur non salarié (TNS) : basé sur le revenu net déclaré.
  • Assimilé salarié : basé sur le salaire brut (au moins 6 762 € par an pour 4 trimestres).

Un freelance qui déclare moins que ces montants ne validera pas tous ses trimestres, ce qui impactera sa retraite.

Que se passe-t-il en cas de trimestres manquants ?

Si un freelance n’a pas cumulé assez de trimestres, trois solutions existent :

  1. Travailler plus longtemps pour atteindre le nombre requis.
  2. Racheter des trimestres (possible sous certaines conditions).
  3. Accepter une décote : le montant de la retraite est réduit de 1,25 % par trimestre manquant.

💡 Exemple : un freelance né en 1965 qui part à 62 ans avec 160 trimestres au lieu des 172 requis subira une décote de 15 % sur sa pension.

Peut-on partir à la retraite tout en continuant à travailler en freelance ?

Oui, grâce au cumul emploi-retraite. Un freelance retraité peut continuer son activité et percevoir sa pension en même temps. Deux options existent :

  • Cumul partiel : plafonné en fonction des anciens revenus.
  • Cumul intégral : accessible si le freelance a validé tous ses trimestres et a atteint l’âge du taux plein (67 ans).

Comment calculer sa retraite en tant que freelance ?

Le montant de la retraite dépend de plusieurs critères : revenus déclarés, nombre de trimestres validés, statut juridique et régime de retraite. Chaque freelance doit comprendre comment sa pension est calculée pour éviter une mauvaise surprise au moment du départ.

Comment est calculée la retraite de base ?

La retraite de base des freelances fonctionne comme pour les salariés, avec quelques particularités selon le régime.

Formule de calcul de la retraite de base

👉 Revenu annuel moyen × Taux × (Nombre de trimestres validés / Trimestres requis pour le taux plein)

  1. Le revenu annuel moyen
    • Calculé sur la moyenne des 25 meilleures années pour les TNS et assimilés salariés.
    • Pour les micro-entrepreneurs, il faut convertir le chiffre d’affaires en revenu net après abattement fiscal.
  2. Le taux appliqué
    • 50 % maximum pour une retraite à taux plein.
    • Réduit en cas de trimestres manquants (1,25 % en moins par trimestre).
  3. Les trimestres validés
    • Il faut entre 167 et 172 trimestres (selon l’année de naissance) pour toucher une pension complète.
    • Moins de trimestres = décote sur le montant de la pension.

💡 Exemple : Un freelance ayant un revenu annuel moyen de 30 000 €, 160 trimestres validés sur 172 requis, et un taux de 47 % percevra :
👉 30 000 € × 47 % × (160 / 172) = 13 080 € brut par an, soit 1 090 € par mois.

Comment est calculée la retraite complémentaire ?

La retraite complémentaire est basée sur un système de points. Chaque année, les cotisations permettent d’acheter des points, qui sont convertis en pension à la retraite.

Principaux régimes complémentaires

  • TNS (Sécurité Sociale des Indépendants – SSI) : Points accumulés selon les cotisations versées.
  • Micro-entrepreneurs : Retraite complémentaire limitée, car basée sur le chiffre d’affaires et non les bénéfices.
  • Assimilés salariés (Agirc-Arrco) : Fonctionne comme pour les salariés, avec une cotisation plus élevée.

💡 Exemple : Un freelance accumulant 100 points par an avec une valeur de point fixée à 1,349 € recevra 134,90 € par an de retraite complémentaire.

Comment optimiser le montant de sa retraite ?

Plusieurs stratégies permettent d’augmenter sa pension et d’éviter une retraite trop faible :

  1. Augmenter son revenu déclaré : Plus de revenus = plus de trimestres validés et de points accumulés.
  2. Cotiser volontairement à la retraite complémentaire : Investir dans des solutions comme le Plan d’Épargne Retraite (PER) ou l’immobilier (SCPI).
  3. Racheter des trimestres : Possible sous certaines conditions pour combler un manque de cotisations.
  4. Poursuivre son activité avec le cumul emploi-retraite : Permet de cumuler pension et revenus sans restriction si tous les trimestres sont validés.

Quels sont les droits à la retraite des freelances ?

Les freelances cotisent à un régime de retraite spécifique en fonction de leur statut. Mais quels droits ouvrent ces cotisations ? Entre retraite de base, complémentaire, assurance maladie et cumul emploi-retraite, voici ce qu’il faut savoir.

Quels droits à la retraite pour un freelance ?

Tout freelance ayant cotisé régulièrement a droit à :

  1. Une retraite de base (SSI, CNAV ou autre caisse selon son activité).
  2. Une retraite complémentaire obligatoire (Agirc-Arrco, Cipav ou autre).
  3. Une couverture sociale incluant l’assurance maladie et maternité.
  4. Le cumul emploi-retraite, permettant de toucher sa pension tout en continuant à travailler.
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Attention : Un freelance ne cotisant pas assez (revenus trop bas, périodes sans activité) risque d’avoir une pension réduite.

La retraite complémentaire : un droit souvent sous-estimé

Contrairement à la retraite de base, qui fonctionne avec un taux fixe (50 % du revenu moyen), la retraite complémentaire est basée sur un système de points.

  • TNS (travailleurs non salariés) cotisent à la SSI ou à la CIPAV selon leur activité.
  • Micro-entrepreneurs cotisent, mais leur retraite complémentaire reste faible à cause des faibles cotisations.
  • Assimilés salariés cotisent à l’Agirc-Arrco, qui offre des pensions plus élevées mais avec des charges sociales plus lourdes.

💡 Exemple : Un freelance ayant accumulé 3 000 points de retraite complémentaire, avec une valeur du point à 1,349 €, percevra 4 047 € par an en complément de la retraite de base.

Le cumul emploi-retraite : continuer à travailler tout en touchant sa pension

Un freelance retraité peut poursuivre son activité et percevoir sa pension sous conditions :

  • Cumul intégral : possible si tous les trimestres sont validés et l’âge du taux plein atteint (67 ans).
  • Cumul plafonné : si les conditions ne sont pas remplies, les revenus d’activité ne doivent pas dépasser la moitié du SMIC ou un montant fixé par le régime concerné.

Quelles sont les protections sociales liées à la retraite ?

Même après le départ en retraite, certains droits restent actifs :

  • L’assurance maladie continue d’être prise en charge via l’Assurance Maladie des Indépendants.
  • Les allocations de solidarité (minimum vieillesse) sont accessibles pour ceux ayant une retraite inférieure au minimum contributif.

Comment anticiper sa retraite en tant que freelance ?

Un freelance ne bénéficie pas d’une cotisation automatique comme un salarié. Son niveau de vie à la retraite dépend de ce qu’il aura préparé tout au long de sa carrière. Durée de cotisation, versements, statut juridique, investissements, tout compte. L’objectif est de maximiser ses droits et d’éviter une pension trop faible.

Pourquoi anticiper sa retraite ?

Les cotisations de retraite obligatoires ne suffisent souvent pas à garantir un revenu confortable. Plusieurs éléments peuvent réduire la pension :

  • Un revenu annuel trop bas qui empêche de valider assez de trimestres.
  • Des périodes de chômage ou de faible activité qui diminuent la durée de cotisation.
  • Un statut de freelance qui limite les droits sociaux (comparé au secteur privé).
  • Un système de retraite par répartition où les montants varient selon les cotisations versées.

💡 Exemple : Un travailleur indépendant avec des revenus irréguliers et peu de cotisations URSSAF risque d’avoir une pension inférieure à celle d’un salarié à rémunération équivalente.

Les solutions pour préparer sa retraite en freelance

1. Optimiser ses cotisations obligatoires

Le régime social des indépendants repose sur les cotisations versées. Plus le revenu net annuel est élevé, plus la caisse de retraite attribue de droits.

  • Micro-entrepreneur : valider 4 trimestres exige un chiffre d’affaires minimum.
  • EURL, entreprise individuelle, artisan, commerçant : cotisations basées sur les bénéfices, il est donc stratégique d’optimiser sa rémunération et ses déclarations fiscales.
  • Gérant associé ou associé unique : statuts à examiner selon l’impact sur la retraite et le montant de la retraite complémentaire.

💡 Conseil : Vérifier son compte retraite régulièrement permet d’ajuster ses cotisations de retraite en fonction des objectifs.

2. Investir dans un Plan d’Épargne Retraite (PER)

Le PER permet de se constituer un capital tout en réduisant l’impôt. Un freelance peut y verser une partie de sa rémunération pour compléter sa retraite par répartition.

  • Les versements sont déductibles du revenu imposable.
  • L’argent est bloqué jusqu’à la retraite, sauf exceptions (achat de résidence principale, accident de la vie).
  • Possibilité de sortie en capital ou en rente.

💡 Exemple : Un TNS qui place 200 € par mois dans un PER pendant 30 ans à 5 % de rendement annuel accumulera environ 150 000 € à la retraite.

3. Sécuriser des revenus complémentaires avec l’immobilier et les SCPI

L’immobilier locatif permet de générer un revenu régulier à la retraite. Pour ceux qui ne veulent pas gérer de biens, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont une alternative intéressante.

  • Investissement indirect dans l’immobilier avec des rendements autour de 4 à 5 % par an.
  • Pas de gestion administrative : tout est géré par la société d’investissement.
  • Compatible avec une stratégie de retraite par capitalisation pour compléter la caisse de retraite.

💡 Exemple : Un freelance qui investit 50 000 € en SCPI peut obtenir 2 500 € à 3 000 € par an en complément de sa pension.

4. Racheter des trimestres pour combler les périodes creuses

Un freelance qui a cotisé moins certains années peut racheter des trimestres pour améliorer sa retraite de base et éviter la décote.

  • Possibilité de rachat jusqu’à 12 trimestres.
  • Coût variable selon l’âge, le revenu et le nombre d’années à racheter.
  • Un outil intéressant pour ceux ayant eu une activité libérale avec des revenus fluctuants.
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💡 Exemple : Un artisan proche de la retraite qui rachète 3 trimestres peut augmenter sa pension de 120 à 180 € par mois, selon son taux de cotisation.

Le portage salarial et le cumul emploi-retraite permettent de générer des revenus tout en percevant une pension.

  • Cumul intégral : si tous les trimestres sont validés.
  • Cumul plafonné : si l’âge légal de départ est atteint mais que la pension est incomplète.

💡 Exemple : Un freelance exerçant une activité libérale peut conserver une activité réduite, tout en profitant d’un versement partiel de sa pension.

Le bon réflexe : suivre son relevé de carrière et ajuster sa stratégie

Chaque freelance peut consulter son relevé de carrière via la caisse de retraite pour voir où il en est.

  • Vérifier le nombre de trimestres validés.
  • Ajuster les cotisations URSSAF ou les investissements en fonction des projections.
  • Prendre en compte les spécificités de son statut (entreprise individuelle, associé unique, gérant EURL, agricole via la MSA, etc.).

Quels sont les régimes de retraite pour les freelances ?

Le régime de retraite d’un freelance dépend de son statut juridique. Contrairement aux salariés, qui cotisent tous au régime général, les travailleurs indépendants sont affiliés à différentes caisses de retraite, selon leur activité et la nature de leur entreprise.

Les deux grands régimes de retraite pour les freelances

Les freelances sont affiliés à l’un des deux systèmes de retraite suivants :

  1. Le régime des Travailleurs Non Salariés (TNS)
  2. Le régime des Assimilés Salariés

Chacun a des règles spécifiques, notamment en ce qui concerne les cotisations de retraite, le calcul de la pension et les prestations sociales.

1. Le régime des Travailleurs Non Salariés (TNS)

Ce régime concerne les entreprises individuelles, les gérants d’EURL, les auto-entrepreneurs, les artisans, les commerçants et certaines professions libérales. Les cotisations sont moins élevées que pour les assimilés salariés, mais les droits à la retraite sont souvent inférieurs.

Affiliation et cotisations

  • Les TNS cotisent à la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI), anciennement RSI.
  • Le taux de cotisation est d’environ 17,75 % du revenu net pour la retraite de base.
  • Une cotisation supplémentaire s’applique pour la retraite complémentaire.

Retraite de base et complémentaire

  • Retraite de base : calculée sur le revenu annuel moyen des 25 meilleures années.
  • Retraite complémentaire : basée sur un système de points où chaque cotisation permet d’acquérir des droits.

💡 Exemple : Un freelance qui verse 5 000 € par an à la SSI accumule environ 150 points pour sa retraite complémentaire.

Spécificités selon l’activité

  • Micro-entrepreneurs : cotisations forfaitaires sur le chiffre d’affaires, ce qui peut limiter les droits à la retraite.
  • Artisans et commerçants : même régime que les indépendants classiques, mais avec des taux de cotisation adaptés.
  • Professions libérales : certaines activités sont affiliées à la CIPAV, qui gère un régime spécifique.

💡 Cas particulier : professions libérales

  • La CIPAV concerne les architectes, consultants, ingénieurs indépendants, etc.
  • Les cotisations sont plus faibles, mais les pensions de retraite sont souvent moins avantageuses que celles du régime général.

2. Le régime des Assimilés Salariés

Ce régime concerne les présidents de SASU, les gérants minoritaires de SARL et les dirigeants de certaines sociétés. Contrairement aux TNS, ils cotisent au régime général, ce qui leur offre une protection sociale plus complète, mais avec des charges sociales plus élevées.

Affiliation et cotisations

  • Les assimilés salariés cotisent à l’URSSAF pour la retraite, comme les employés du secteur privé.
  • Le taux de cotisation est d’environ 28 % du salaire brut, réparti entre la retraite de base (CNAV) et la retraite complémentaire (Agirc-Arrco).

Retraite de base et complémentaire

  • Retraite de base : même calcul que pour un salarié, avec une pension basée sur le salaire brut annuel.
  • Retraite complémentaire Agirc-Arrco : chaque cotisation permet d’acquérir des points, qui seront convertis en pension au moment du départ en retraite.

💡 Exemple : Un président de SASU avec un salaire brut de 40 000 € par an cotise environ 11 200 € par an pour la retraite et accumule des points de retraite complémentaire.

Comparaison entre les régimes de retraite des freelances

CritèresTNS (SSI, CIPAV, MSA)Assimilé Salarié (CNAV, Agirc-Arrco)
AffiliationSécurité Sociale des Indépendants (SSI), CIPAV, MSARégime général (CNAV, Agirc-Arrco)
Taux de cotisation~17-20 % du revenu net~28 % du salaire brut
Retraite de baseCalculée sur les 25 meilleures annéesIdentique aux salariés
Retraite complémentaireSystème de points (SSI, CIPAV)Système de points (Agirc-Arrco)
Protection socialeMoins de couverture (maladie, chômage, indemnités faibles)Protection plus complète
AvantagesCotisations moins élevéesMeilleure pension de retraite
InconvénientsPension généralement plus faibleCotisations plus lourdes

Comment choisir le meilleur régime de retraite en freelance ?

Le choix du statut juridique influence directement le montant des cotisations et la pension de retraite.

👉 Pour ceux qui veulent maximiser leur protection sociale :

  • Le statut d’assimilé salarié (SASU, gérant minoritaire de SARL) est recommandé.

👉 Pour ceux qui privilégient des charges réduites :

  • Le statut de TNS (entreprise individuelle, EURL, micro-entreprise) permet de limiter les cotisations mais avec une retraite plus faible.

💡 Astuce : Compléter son régime obligatoire avec des produits d’épargne (PER, SCPI) est essentiel pour améliorer ses revenus à la retraite.