Tu veux bosser à ton compte, fixer tes règles et avancer à ton rythme ? Que tu sois salarié en reconversion, étudiant ou simplement prêt à changer de cap, ce guide te donne toutes les étapes pour démarrer une activité professionnelle en tant qu’indépendant. On t’explique comment devenir freelance en France, comment créer ton entreprise, choisir un statut (micro entreprise, autoentrepreneur…), et surtout comment exercer ton activité dans les règles. En clair : tout ce qu’il faut savoir pour te lancer simplement, sans prise de tête.
En bref, voici les points les plus importants à retenir :
- Démarrer une activité freelance en France est accessible à tous, que tu sois salarié, étudiant ou en reconversion. Il existe plusieurs façons de se lancer, à temps plein ou en parallèle d’un emploi.
- Le choix du statut juridique est crucial : micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SASU ou portage salarial. Chaque option a ses avantages selon ton profil et tes ambitions.
- Les démarches administratives sont simplifiées grâce au guichet unique. Une fois ton inscription faite, il te faut gérer ta facturation, tes déclarations et ton compte bancaire dédié.
- Freelancer offre une liberté de choix, mais demande rigueur : gestion du temps, fixation des tarifs (TJM), relation client, visibilité, prospection… tout repose sur toi.
- De nombreuses aides existent pour bien démarrer : ACRE, ARCE, maintien des ARE, accompagnement par des organismes publics. Tu n’es pas seul pour te lancer.
Pour aller plus loin et tout savoir sur cette article, je vous invite à lire l’article.
Sommaire

Pourquoi de plus en plus de Français se lancent en freelance ?
Le nombre de freelances explose en France. Et ce n’est pas un hasard. Les mentalités changent, les outils numériques facilitent le travail à distance, et la quête de liberté prend le dessus sur le CDI à vie.
Ceux qui franchissent le cap viennent d’horizons variés : graphistes, développeurs, community managers, consultants, ou tout simplement salariés lassés de leur routine. La majorité veulent reprendre le contrôle de leur emploi du temps, choisir leurs missions, et bosser à leur façon.
En 2023, la France comptait plus de 1,3 million de freelances. Et ce chiffre ne fait qu’augmenter. Ce modèle attire car il permet d’exercer une activité professionnelle de manière autonome, sans passer par la case employeur. Et contrairement à ce qu’on croit, devenir freelance en France, ce n’est pas réservé aux experts du digital ou aux élites. C’est accessible, à condition de suivre les bonnes étapes.
Comment démarrer une activité freelance en France ?

Les grandes étapes pour bien démarrer
Si tu veux te lancer sans te prendre les pieds dans le tapis, il y a quelques étapes clés à suivre. D’abord, clarifie ton offre. Tu dois savoir ce que tu proposes, à qui, et pourquoi on te choisirait toi plutôt qu’un autre.
Ensuite, choisis un statut juridique adapté à ton activité de freelance (on en parle juste après). Tu devras aussi créer ton entreprise en France, via le guichet unique. C’est une plateforme en ligne qui centralise toutes les formalités.
Enfin, équipe-toi : site web, réseaux sociaux, outils de facturation, tout ça va t’aider à exercer ton activité dans de bonnes conditions. Le mot d’ordre ? Simplicité et efficacité. Pas besoin d’avoir un business plan de 40 pages pour démarrer. Mais il faut que tout soit clair, carré, et prêt à fonctionner.
Freelance à temps plein ou activité complémentaire ?
Pas besoin de tout lâcher du jour au lendemain. Beaucoup de freelances commencent leur activité en parallèle d’un emploi salarié. C’est une bonne option pour tester son idée, construire un réseau client, et sécuriser ses revenus au début.
D’autres profitent d’un congé sabbatique, d’une période de chômage, ou d’une fin de contrat pour se lancer à fond. Quelle que soit ta situation, tu peux adapter ton démarrage à ton rythme et à tes besoins. Le plus important, c’est de ne pas te précipiter et de poser des bases solides dès le départ.
Peut-on devenir freelance en étant salarié, étudiant ou demandeur d’emploi ?
Oui. Et c’est même souvent le cas. Un étudiant peut créer une micro entreprise, à condition d’être majeur et de respecter certaines conditions de cumul. Un salarié peut lancer une activité en parallèle, sauf clause d’exclusivité dans son contrat.
Et si tu es inscrit à France Travail (ex-Pôle emploi), bonne nouvelle : tu peux cumuler tes allocations avec les revenus de ta nouvelle activité, au moins les premiers mois. Des aides comme l’ACRE ou l’ARCE existent pour soutenir ton lancement. On y reviendra plus loin.
Quel statut juridique choisir pour devenir freelance ?

Le statut juridique, c’est la forme que va prendre ton activité. C’est lui qui détermine comment tu déclares tes revenus, ce que tu payes en charges, et quelle est ta protection sociale. Il n’y a pas de “meilleur” statut universel, mais celui qui correspond à ta situation et à ton projet.
La micro-entreprise (autoentrepreneur) : la voie la plus simple
C’est le choix de la majorité des freelances débutants. La micro entreprise (aussi appelée autoentrepreneur) a l’avantage d’être ultra simple à créer. En quelques clics sur le site de l’URSSAF ou du guichet unique, tu peux déclarer ton activité.
Tu profites d’un régime fiscal et social allégé : tu ne payes des cotisations que si tu encaisses du chiffre d’affaires. Pas de TVA à facturer (en dessous de certains plafonds), une comptabilité simplifiée, et une gestion facile au quotidien.
C’est une très bonne solution pour démarrer une activité professionnelle en freelance, tester son projet, et se constituer une base de clients.
L’entreprise individuelle : plus de souplesse, plus de responsabilités
Avec le nouveau statut unique d’entreprise individuelle, tu restes dans un cadre simple, mais tu sors du régime micro. Tu peux facturer au-delà des plafonds, déduire tes frais réels, et avoir une gestion plus poussée.
Mais attention : tu es redevable de la TVA, tu dois tenir une comptabilité plus précise, et tu es soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) ou industriels et commerciaux (BIC). Tu restes responsable sur tes biens personnels, même si une séparation du patrimoine professionnel a été introduite.
Ce statut convient bien aux freelances qui montent en puissance et veulent sortir de la micro-entreprise sans créer une société.
L’EURL ou la SASU : créer sa propre société unipersonnelle
Si tu veux bâtir un projet plus ambitieux, ou si tu bosses avec des clients qui demandent une structure solide, tu peux créer une société unipersonnelle : EURL ou SASU.
- L’EURL est une entreprise individuelle à responsabilité limitée. Tu es l’unique associé, et tu es assimilé travailleur non salarié (TNS), avec des cotisations sociales plus faibles mais une protection réduite.
- La SASU est une société par actions simplifiée unipersonnelle. Elle offre plus de souplesse dans la gestion et une meilleure couverture sociale (régime général), mais les charges sont plus élevées.
Créer une société demande plus de démarches (statuts, dépôt de capital, publication légale…), mais c’est un bon choix si tu veux crédibiliser ton activité, investir, ou recruter à terme.
Le portage salarial : travailler en freelance avec un statut salarié
Si tu veux garder la sécurité sociale d’un salarié tout en bossant en indépendant, le portage salarial peut être une bonne option. Tu signes un contrat avec une société de portage qui te facture tes clients, puis te reverse un salaire.
Tu bénéficies d’un contrat de travail, de droits au chômage, d’une mutuelle… mais tu dois reverser une partie de ton chiffre à la société de portage. C’est donc un peu plus cher, mais ça rassure certains profils (anciens cadres, reconversions, etc.).
Quelles démarches administratives pour devenir freelance ?

Tu as choisi ton statut juridique ? Parfait. Il reste à accomplir les formalités pour créer ton entreprise en France et pouvoir facturer en toute légalité.
S’inscrire via le guichet unique
Depuis janvier 2023, toutes les démarches passent par le guichet unique des formalités d’entreprise (formalites.entreprises.gouv.fr). Ce site centralise les déclarations pour l’INPI, l’URSSAF, la sécurité sociale des indépendants, etc.
Tu remplis un formulaire en ligne, tu précises la nature de ton activité, tu choisis ton régime fiscal, et tu joins les pièces demandées. En quelques jours, tu reçois ton numéro SIRET, qui te permet de commencer à facturer.
Déclarer son activité auprès de l’URSSAF
Si tu choisis la micro entreprise, l’URSSAF reste ton interlocuteur principal. C’est auprès d’eux que tu déclares ton chiffre d’affaires chaque mois ou chaque trimestre. Tu peux aussi demander à bénéficier de l’ACRE, une aide qui réduit tes cotisations pendant la première année.
Ouvrir un compte bancaire dédié à ton activité
Ce n’est pas toujours obligatoire, mais c’est vivement recommandé (et exigé au-dessus de 10 000 € de CA sur 2 années). Un compte bancaire professionnel permet de séparer clairement tes revenus perso et pro, de mieux gérer ta trésorerie, et d’être crédible vis-à-vis des clients.
Ne pas oublier l’assurance, les mentions légales, et le site web
Selon ton activité, certaines assurances sont obligatoires (responsabilité civile pro, par exemple). D’autres sont facultatives, mais utiles pour dormir tranquille (protection juridique, prévoyance, etc.).
Pense aussi à créer ton site web, même simple. Tu dois y afficher certaines mentions obligatoires : numéro SIRET, nom de ton entreprise, statut, adresse… C’est une formalité, mais elle renforce ta crédibilité dès le départ.
Quels sont les avantages à devenir freelance ?
Choisir de travailler en freelance, ce n’est pas juste fuir la hiérarchie ou les open spaces. C’est une forme de liberté professionnelle qui attire pour de bonnes raisons.
Tu gères ton emploi du temps, tu choisis tes missions, tes tarifs, et tu peux exercer ton activité d’où tu veux. Ce mode de travail t’offre une autonomie totale, mais il demande aussi une vraie responsabilité. Tu es ton propre patron.
Le freelancing permet aussi de multiplier les expériences. Chaque mission est une nouvelle rencontre, un nouveau défi. Tu développes tes compétences, tu explores différents secteurs d’activités, et tu construis ta vie professionnelle à ton image.
Et si tu viens du salariat, tu peux retrouver une forme de motivation qu’on perd parfois dans un poste trop figé. Tu crées ton entreprise, tu vends ton service, et chaque client satisfait est une victoire perso.
Comment gérer efficacement son activité de freelance ?
Organiser son temps sans se brûler les ailes
L’un des pièges du travail indépendant, c’est de vouloir tout faire, tout le temps. Or, savoir gérer sa charge de travail, c’est aussi apprendre à dire non.
Tu dois planifier tes journées, garder du temps pour prospecter, produire, facturer, et te reposer. Trouver son équilibre, c’est souvent ce qui fait la différence entre un freelance épanoui et un freelance épuisé.
Gérer ses clients et ses missions au quotidien
Tu vas vite le comprendre : le plus important dans ce métier, ce n’est pas de décrocher un contrat… c’est de maintenir une relation claire avec le client.
Dès le premier échange, pose les bases : objectifs, livrables, délais, tarifs. Un bon brief, c’est la moitié du boulot. Ensuite, tu dois rester pro jusqu’au bout : suivi, rendu, facturation.
C’est cette constance dans la gestion de mission qui va t’apporter des recommandations, des avis positifs, et parfois même des clients récurrents.
Fixer ses tarifs et suivre sa rentabilité
Parlons d’argent. Fixer ton tarif (ou ton TJM, tarif journalier moyen), ce n’est pas juste une question de “combien tu veux gagner”. C’est une vraie stratégie.
Tu dois prendre en compte tes charges, ton temps, ton expérience, la valeur de ton expertise, et ce que le marché peut accepter. Il vaut mieux viser juste et monter avec le temps que de casser les prix et t’enliser.
Pense aussi à ta rémunération nette. Ce que tu encaisses ne correspond pas à ton revenu disponible. Entre les cotisations, l’épargne de sécurité, les périodes sans mission… il faut prévoir large.
Assurer le suivi administratif
Ce n’est pas la partie la plus sexy, mais elle est vitale. Même en micro-entreprise, tu dois tenir à jour :
- Tes factures
- Ton compte bancaire
- Tes déclarations mensuelles ou trimestrielles
- Ton suivi client
Heureusement, plein d’outils (gratuits ou pas chers) t’aident à automatiser ça. Tu n’as pas besoin d’être expert-comptable, mais tu dois savoir ce que tu fais.
Quels métiers peut-on exercer en freelance ?
C’est là que le freelance se distingue : tu peux exercer une quantité folle de métiers, du plus classique au plus pointu.
Parmi les plus courants, on trouve :
- Graphiste
- Développeur web
- Community manager
- Freelance en communication
- Consultant (RH, marketing, finance, stratégie…)
- Photographe, rédacteur web, UX designer, etc.
Mais ce n’est pas réservé au numérique. Des professions libérales, comme les architectes, formateurs, coachs, traducteurs, peuvent aussi se lancer.
Ce qui compte, ce n’est pas tant le domaine, mais ta capacité à vendre ton expertise et à répondre à un besoin précis.
Même des profils très spécialisés trouvent leur place grâce à la montée des plateformes de mise en relation comme Malt, Fiverr ou Upwork.
Comment se faire connaître et trouver ses premières missions ?
Être visible là où sont tes clients
Pas besoin de claquer un budget pub. La base, c’est d’être présent en ligne avec un site web clair, un profil sur les réseaux sociaux, et idéalement une fiche sur une plateforme freelance comme Malt.
Plus tu soignes ta présence, plus tu vas inspirer confiance. Une photo pro, un portfolio à jour, des avis clients si tu en as… c’est ce qui va faire la différence.
La prospection sans prise de tête
Prospecter, ce n’est pas harceler. C’est proposer ton service à la bonne personne, au bon moment. Tu peux :
- Contacter des entreprises ciblées
- Utiliser LinkedIn pour discuter de ton domaine
- Participer à des événements pros, des webinaires, des salons
La mise en relation, ça peut venir d’un ancien collègue, d’un ami, ou d’un autre freelance qui te recommande. Le réseau professionnel, c’est un levier puissant. Entretiens-le.
Créer du contenu pour attirer plutôt que courir
Tu n’aimes pas démarcher ? Tu peux aussi faire venir les clients à toi. En publiant des articles de blog, en partageant des cas clients, ou en intervenant sur un podcast, tu montres ton expertise sans forcer.
C’est une stratégie plus lente, mais sur le long terme, elle peut t’apporter des missions régulières et bien rémunérées.
Combien gagne un freelance ? Et comment fixer ses tarifs ?

La grande question. Et la réponse, c’est : “ça dépend”.
Un freelance débutant peut gagner 1500 à 2000 € par mois. Un profil senior peut facilement dépasser 4000 ou 5000 € mensuels. Certains très spécialisés (data, cybersécurité, UX) touchent 800 € la journée.
Mais attention : ton revenu imposable dépend de ton statut juridique, de ton activité, et de tes charges. En micro-entreprise, par exemple, tu ne peux pas tout déduire. À l’inverse, en SASU, tu dois intégrer ta rémunération, les cotisations, et parfois les dividendes.
Ton TJM doit tenir compte de :
- Tes jours facturables (en général, 10 à 15 par mois)
- Tes périodes creuses
- Tes charges sociales et fiscales
- Tes objectifs de revenu net
Il ne s’agit pas juste de “vendre ton temps”, mais de valoriser ce que tu sais faire, et d’aligner ça avec le marché.
Quelles aides financières pour se lancer en freelance ?

Tu peux bénéficier d’aides pour t’aider à lancer ton activité. Voici les principales :
- ACRE : réduction des cotisations sociales la première année
- ARCE : possibilité de toucher une partie de ton chômage en capital
- Maintien des ARE : cumuler l’allocation chômage avec tes revenus d’indépendant
- Aides régionales : certaines collectivités financent la création d’entreprise
- Accompagnement BGE, CCI, Pôle emploi : tu n’es pas seul
Ces aides sont cumulables sous conditions. Elles peuvent faire la différence au démarrage, surtout si tu te lances sans filet.
Questions fréquentes (FAQ)
Un salarié peut-il se lancer en freelance ?
Oui, un freelance peux être salarié, sauf clause d’exclusivité dans son contrat.
Quelle est la différence entre freelance et micro-entrepreneur ?
Le freelance est un mode de travail. La micro-entreprise est un statut juridique parmi d’autres.
Doit-on s’inscrire quelque part pour être freelance ?
Oui. Tu dois passer par le guichet unique, remplir un formulaire, et obtenir ton SIRET.
Doit-on obligatoirement avoir un site ?
Non. Mais c’est un vrai plus pour inspirer confiance et montrer ton sérieux.
Faut-il un diplôme pour exercer ?
Non, sauf pour certaines professions réglementées. Ce qui compte, c’est ton expertise et la qualité de ton travail.
Réussir en freelance, c’est possible (et accessible)
Devenir freelance en France, ce n’est pas réservé à une élite ni aux experts du digital. C’est une vraie opportunité professionnelle, accessible à tous ceux qui veulent plus de liberté, de sens, et de maîtrise dans leur carrière.
Tu peux te lancer à ton rythme, avec peu de moyens, et construire ton activité indépendante pas à pas. Les clés de la réussite ? Bien t’entourer, savoir où tu vas, et ne pas avoir peur d’ajuster ton plan en cours de route.
Et si tu veux gagner du temps, éviter les erreurs classiques, et booster ta visibilité, tu peux aussi faire appel à des pros du sujet. Chez Freelance World, on accompagne les indépendants ambitieux à chaque étape.