Le statut de micro-entreprise, anciennement connu sous le nom d’auto-entreprise, séduit chaque année de nombreux créateurs d’entreprise en France. Sa popularité s’explique par des démarches de création simplifiées et un régime fiscal et social allégé, idéal pour tester une activité, démarrer en tant qu’indépendant ou générer un revenu complémentaire. Ce guide pratique vous détaille les étapes essentielles pour lancer votre micro-entreprise en toute sérénité.
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Sommaire
Les Étapes Clés pour Créer sa Micro-Entreprise
Le processus de création d’une micro-entreprise est entièrement dématérialisé et se déroule en plusieurs phases distinctes. Il est important de les suivre dans l’ordre pour garantir un démarrage sans accroc.
1. Définir la nature de son activité
Avant toute chose, vous devez clairement identifier le type d’activité que vous allez exercer. On distingue trois grandes catégories qui détermineront votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent :
- Les activités commerciales : achat et revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur place.
- Les activités artisanales : création, transformation ou réparation d’objets (plombier, coiffeur, etc.).
- Les activités libérales : prestations de services intellectuelles ou techniques (consultant, graphiste, formateur).
2. Domicilier son entreprise
Toute entreprise, même une micro-entreprise, doit posséder une adresse administrative, appelée siège social. Plusieurs options s’offrent à vous : votre adresse personnelle (la solution la plus courante), une société de domiciliation commerciale ou encore un espace de coworking proposant ce service.
3. Effectuer la déclaration de début d’activité
C’est l’étape officielle de la création. La déclaration doit obligatoirement être faite en ligne. Pour cela, vous devez vous rendre sur le portail officiel de l’URSSAF dédié aux auto-entrepreneurs. Le site vous guidera à travers les différents formulaires à remplir pour enregistrer votre activité. Il s’agit du seul portail officiel et gratuit pour cette démarche. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour remplir votre déclaration sans erreur.
4. Obtenir ses identifiants d’entreprise
Une fois votre déclaration validée par le CFE compétent, l’INSEE vous attribuera vos numéros d’identification uniques dans un délai de quelques jours à quelques semaines :
- Le numéro SIREN : un identifiant unique à 9 chiffres pour votre entreprise.
- Le numéro SIRET : composé du SIREN et de 5 chiffres (le NIC), il identifie chaque établissement de l’entreprise.
Vous recevrez également un extrait K (pour les activités commerciales) ou un certificat d’inscription au Répertoire des Entreprises et des Établissements (pour les artisans et les professions libérales).
La Gestion Quotidienne de la Micro-Entreprise
Une fois votre entreprise créée, vous devez vous conformer à certaines obligations pour la gérer correctement et rester en règle.
Les obligations comptables
La comptabilité est grandement simplifiée. Il n’est pas nécessaire de produire un bilan annuel. La principale obligation est de tenir un livre des recettes, qui liste de manière chronologique toutes les sommes encaissées, en précisant la date, le nom du client, la nature de la vente et le montant.
Les cotisations sociales et l’impôt
En tant que micro-entrepreneur, vous payez vos cotisations sociales sur la base d’un pourcentage de votre chiffre d’affaires encaissé. Ce taux varie selon la nature de votre activité. Vous devez déclarer votre chiffre d’affaires chaque mois ou chaque trimestre (au choix) sur le site de l’URSSAF, même si celui-ci est nul. C’est également sur ce chiffre d’affaires que sera calculé, si vous optez pour le versement libératoire, votre impôt sur le revenu.
La gestion de la TVA
Par défaut, le micro-entrepreneur bénéficie de la “franchise en base de TVA”. Cela signifie qu’il ne facture pas la TVA à ses clients, mais ne peut pas non plus la récupérer sur ses achats professionnels. Il faut donc facturer en Hors Taxes (HT). Attention, si votre chiffre d’affaires dépasse certains seuils, vous devenez redevable de la TVA, ce qui implique de la facturer et de la déclarer.